The STUDIA UNIVERSITATIS BABEŞ-BOLYAI issue article summary

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    STUDIA THEOLOGIA ORTHODOXA - Issue no. 1-2 / 2004  
         
  Article:   THE CULT BUILDING IN THE CONSCIOUSNESS OF THE EARLY CHURCH / L’ÉDIFICE DU CULTE DANS LA CONSCIENCE DE L’ÉGLISE PRIMITIVE.

Authors:  IOAN BIZĂU.
 
       
         
  Abstract:  L’édifice du culte dans la conscience de l’Église primitive. Le processus de christianisation des peuples a été fondé non seulement par l’activité missionnaire des Apôtres et de ceux qui ont eu le don de l’apostolat, mais aussi par le réseau des maisons-églises où les jeunes communautés chrétiennes se réunissaient pour prier ensemble dans "les psaumes, les hymnes et les chants spirituels" (Ephésiens 5, 19), et pour célébrer-recevoir l’Eucharistie, c’est-à-dire pour vivre l’expérience de l’Église en tant que Corps vivant du Christ. Les chrétiens de l’époque apostolique et post-apostolique avaient la conscience claire que ces maisons-églises où ils se réunissaient étaient des lieux sacrés d’une action divine, qui culminait dans la présence du Christ sur la table-autel, sur l’image des Dons eucharistiques. Une présence liée à l’acte sacramentel de la "fraction du pain" et de la "bénédiction de la coupe" (cf. Actes 2, 42; 1 Corinthiens 10, 16). La conscience de la sainteté de l’édifice du culte représente l’un des éléments majeurs de la vie chrétienne des trois premiers siècles, même si l’idée d’"église" était conçue plutôt dans une perspective fonctionnelle par rapport à l’assemblée ou la communauté eucharistique. Dans le contexte ecclésial et théologique du christianisme primitif, on attribuait à l’édifice du culte surtout une fonction "instrumentale", c’est-à-dire celle d’enceinte nécessaire à la réunion et à la coagulation de la communauté chrétienne, pour l’"incarnation" de l’Ecclesia. Toute la signification de l’édifice où avait lieu la réunion de la communauté (domus ecclesia) s’est concentrée sur l’idée que la fonction essentielle de l’édifice respectif était celle de rendre possible la réalisation ou la plénitude (pliroma) de l’Église d’un certain espace géographique. Grâce à ce fait, l’idée de temple-église a été subordonnée à l’idée de Corps du Christ, et exprimée surtout dans les catégories d’une théologie eucharistique. Au fur et à mesure que la conscience chrétienne a cristallisé son patrimoine dogmatique et sacramentel, et surtout avec la cessation des persécutions, l’idée de temple-église a été détachée de la "subordination" à sa fonction presqu’exclusivement ecclésiologique, en recevant une signification propre dans ce sens, le centre de l’attention s’est déplacé de l’ecclesia conçue comme assemblée des foules (cf. Actes 19, 32 et 39), vers l’édifice du culte proprement-dit, vu comme enceinte sacrée, comme topos de sainteté, comme sanctuaire de la présence de Dieu.  
         
     
         
         
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